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LES AM.I.E.S DU FONDS DE DOTATION

INTERVIEW

Par Maryline Bellieud-Vigouroux

Orianne Ciantar Olive, artiste photographe-journaliste, rejoint les Ami(e)s du Fonds de Dotation MMM.

@orianne.ciantarolive

orianneciantarolive.format.com

1. Quels sont les atouts culturels et créatifs méditerranéens que vous souhaitez partager avec nous ?

 

Orianne Ciantar Olive : « Il y a une porosité dans le monde méditerranéen qui permet à la création d’aller puiser dans un mélange des langages, des styles, des traditions. Elle est dans le continuum de la porosité entre le songe et la peinture ou la littérature et l’art décrite par le philosophe Gaston Bachelard. La création n’est pas affaire de territoire. On peut créer à partir de presque rien. Mais c’est dans ce « presque rien » que se situe le courage. Et pour avoir du courage, il faut avoir confiance, à soi-même, aux autres, au monde. La Méditerranée, l’Afrique, sont des berceaux à qui le monde doit beaucoup. La beauté y est partout à qui sait regarder. Pourtant ils sont constamment victimes de trop nombreuses mises à feu et à cendre où nous avons tous nos parts de responsabilité. Et ces désastres qui se répètent à l’infini me font dire qu’il est temps de décadrer nos regards et de travailler collectivement sur cet effort de confiance, pour favoriser la création partout où elle se trouve et apprendre à la recevoir avec tout l’égard qu’elle mérite. C’est un engagement profond et un combat de chaque instant qui me connecte profondément aux valeurs et aux actions du fonds de dotation MMM. »

2.Une citation qui marque votre attachement à la Méditerranée et à l’Afrique.

 

Orianne Ciantar Olive : « La vie est création, et dans un espace d’échanges culturels et économiques historique tel que la Méditerranée, la vie est partout constamment flamboyante et en mouvement. Elle prend alors des formes, des matières, des plis, des revers, des couleurs…  Cela en fait un bassin d’une infinie richesse. Je suis héritière de cette mer et de plusieurs de ses rives. C’est aussi pour cela que je peux affirmer aujourd’hui que son plus grand défi est peut-être d’enfin trouver la forme d’un vrai dialogue, bilatéral, où le nord trouverait enfin le sens d’une écoute sincère. »